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Moustique-tigre, sa vie, son œuvre…
Voilà plus d’une trentaine d’années qu’Aedes albopictus (le moustique-tigre) est présent en Europe occidentale : identifié en Albanie dès 1979, il est présent, notamment, en Italie depuis 1990. Depuis sa zone d’origine, le sud-est asiatique, il a essaimé à la surface de la planète à la faveur du commerce international, en particulier des pneumatiques usagés.
En 16 ans, cinquante-huit départements colonisés !
Un autre problème est, ensuite, celui de son extension de proche en proche par des moyens très classiques : les transports individuels et collectifs. Car le moustique-tigre prend lui aussi la voiture, le train ou l’autobus (entre autres), et pas seulement dans le coffre...
Prévention
Les femelles du moustique-tigre pondent leurs œufs à sec, sur la paroi ou le rebord d’un récipient ou objet incurvé pouvant recueillir de l’eau, et/ou à la limite d’un niveau d’eau. À partir du milieu du printemps, lorsque les conditions climatiques sont favorables, les œufs éclosent dès qu’ils entrent en contact avec de l’eau (pluie, arrosage…) : ils donnent alors des larves qui, au bout de 5 à 6 jours, deviennent, après nymphose, des moustiques adultes et… piqueurs. Important : ce phénomène se produit avec des eaux propres comme sales.
Gîtes larvaires : un peu partout chez soi.
Les « gîtes » de reproduction du moustique-tigre sont très souvent de micro dimension (à partir de quelques millilitres seulement), toujours en milieu urbain ou périurbain, jamais en milieux naturels humides ouverts.
Ces « gîtes » de reproduction sont, en grande partie, « fabriqués » par l’Homme. Ils se trouvent, pour 80 % d’entre eux, au sein des domiciles privés : cours, jardins, terrasses, balcons… Il est impossible de les recenser tous et de les traiter systématiquement à l’état larvaire, car ils pullulent et sont aléatoires dans l’espace et dans le temps.
Pas d’eau pour les moustiques
Si vous êtes dans cette situation, ne tergiversez pas : la façon la plus efficace de se protéger de ces nuisances en amont, c’est ranger, curer, protéger, couvrir (toiles moustiquaires) ou évacuer les eaux stagnantes. Ou, mieux encore : chaque fois que possible, supprimer physiquement ces gîtes. Et convaincre son voisinage de faire de même, car agir isolément n’est pas suffisant. Il faut se mobiliser collectivement.